Artiste plasticienne, ma recherche se développe à travers différents médiums : les pratiques plurielles du volume, la gravure, l’écriture mais également à travers la création de « situations » : promenades, déploiement de formes, invitations à la lecture et au chant,… En effet, je porte une attention particulière à la question de la relation, à la place du spectateur et aux qualités d’espaces que ces formes d’attention déploient. Pour reprendre les mots de Jacques Rancière, l’art est pour moi « la façon dont, en traçant des lignes, en disposant des mots ou en répartissant des surfaces, on dessine aussi les partages de l’espace commun. (…) On ne définit pas simplement des formes de l’art, mais certaines configurations du visible et du pensable, certaines formes d’habitations du monde sensible. »
Diplômée de l’Ecole Nationale d’Arts de Cergy-Pontoise en 2011, j’ai auparavant étudié les sciences de la matière, notamment la chimie à l’ENS Ulm jusqu’en 2005, date où je décide d’opérer un basculement et de me saisir d’autres outils pour être en rapport avec le monde, les outils de l’art. J’ai pu développer mon travail dans le cadre de résidences et de groupes de recherches : en 2019 à Embrun au centre d’art Les Capucins, en 2018 à Sion (CH) au centre d’art Ferme-asile, en 2018 à Brest au centre d’art Passerelle,… Je m’investis également dans plusieurs projets collectifs : Un institut métaphorique (projet entre art et science), Les Scènes ouvertes (performance), Le Soft (plateforme de création à Ivry), Sfumato (atelier pour l’estampe à Montreuil)…