livre table miroir

Livre-table-miroir

janvier 2014

lumaline miroir, carton, scotch

La première fois que j’ai rencontré les collégiens de la classe ULIS du collège René Cassin à Noisy-le-sec, c’était le 17 janvier 2014. Leur professeur et l’association Orange rouge m’avaient proposé d’imaginer un projet à faire avec eux. Mais ce premier jour, j’y suis allée sans intention. Je ne savais pas qui j’allais rencontrer. Je suis venue avec une chose sous le bras : une pièce que je venais de finir la veille, que j’ai faite pour pouvoir les rencontrer, pour me donner de l’assurance. Cette pièce était un grand miroir, déployable et repliable. Nous l’avons ouvert ensemble pour nous retrouver autour d’une surface qui à la fois nous séparait et nous rassemblait, nous rassemblait parce qu’elle nous séparait. Un livre-table-miroir. Un entre-deux qui ne donnait rien à voir si ce n’est nos reflets et ceux de l’environnement, mouvants et déformés.

 

Book-table-mirror

January 2014

lumaline mirror, cardboard, scotch

The first time I met teens of this college in Noisy-le-sec, it was January 17, 2014. Their teacher and the « Orange rouge » association proposed me to imagine a project to do together. But that first day, I went there without intention. I didn’t know who I will meet. I just came with something under my arm : an artwork that I have just finished the day before, I made it in order to meet them, to give me confidence. This work was a large mirror, extendable and foldable. We opened it to find ourselves together around a surface that separated us and gathered us, that gathered us because it separated us. A book-table-mirror. An in-between that gave nothing to see except our reflections and those of the environment around, moved and distorted.