Attention : Ne sont plus disponibles les numéros 1, 2, 5, 14, 17. Les couleurs peuvent différer légèrement et seront moins « brillantes » que ce qu’on peut voir sur un écran.
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Actuel, l’estampe contemporaine n°21 - Cette belle revue publie un article de Christine Pinto sur mon travail de gravure : Variations sur la grille, à lire ici. Pour commander ou découvrir les autres numéros de la revue, suivre ce lien!
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J’apprécie la gravure pour la concentration et la qualité de présence que ce médium exige, ainsi que pour le champ d’expérimentation quasi infini qu’il ouvre. Ce médium est pour moi un outil pour créer du jeu, des partitions à jouer, pour déployer des espaces. Je m’intéresse à ce qu’habiter veut dire, aux relations d’affects réciproques entre corps et architecture. J’use souvent du motif de la grille qui à la fois structure l’espace de la page et permet d’accueillir des formes plus précaires, vulnérables, sensibles.
Ainsi la série « S’installer » rassemble des compositions géométriques de lignes, de volumes, de transparences, avec une perte volontaire de repères de dimension : on est entre l’objet, le meuble, le prototype de machine, l’architecture… Ce sont des espaces habitables, appropriables, temporels.
S’installer (série), 2017, eau forte et aquatinte sur zinc et cuivre
La série « Balcons (partition) « (ou pour les premiers tirages » Sanatoriums ») trouve sa source dans une collection de cartes postales représentant des architectures sanatoriales de montagne, présentes dans le village où j’ai grandi enfant, le Plateau d’Assy en Haute-Savoie. Chaque tirage est la composition « musicale » de trois matrices. Chacune d’elle est composée d’une grille à l’eau forte reprenant l’alignement de balcons en étages de ces architectures modernistes des années 20-30, sur laquelle se déroulent de légers rectangles flottants réalisés à l’aquatinte, les stores plus ou moins déroulés. Je peux jouer de ces trois partitions de différentes manières en modifiant l’espacement entre elles, l’ordre de leur agencement, le choix des couleurs…
Balcons (partitions), variation 3 passages, 2020, pointe sèche et aquatinte sur cuivre (vendue)
Balcons (partitions), variation 12 passages, 2020, pointe sèche et aquatinte sur cuivre (vendue)
Balcons (partitions), variation 3,6 et 15passages, 2021, pointe sèche et aquatinte sur cuivre, différentes dimensions
Sanatoriums (première série), 2018, pointe sèche et aquatinte sur zinc, variations uniques par composition de trois matrices, tirages n&b ou trois couleurs
Les séries des « Kimonos » et des « Armures » sont réalisées à partir de compositions d’aluminium pliées, découpées, collées sur carton et encrées. Elles reprennent de manière assez libre les formes géométriques, quasi architecturales de ces vêtements. L’aluminium apporte à ces compositions géométriques sa matière fine, sensible, sa peau.
Kimonos et Armures (série), sélection, 2018, matrices aluminium plié et collé sur carton
Les « Grilles filées » est une recherche autour de la ligne, du fil, du réseau : des lignes horizontales deviennent appui d’une écriture, du déploiement d’une ligne qui se noue, tombe, se défait ; d’une autre qui se noue, se mêle, tombe et se défait ; d’une autre qui se noue, s’élance, se mêle, tombe et se défait… Reprise de ce geste rituel plusieurs fois afin de faire apparaître une trame de lignes.
C’est une recherche entre l’écriture, le tissage, la notation musicale pour faire apparaître des espaces sensibles et singuliers de lignes.
Grilles filées (série), 2017, eau forte sur cuivre
Les « Partitions burin » est une même recherche mais avec cet outil, le burin, qui crée une ligne beaucoup plus tendue. L’encrage est multicolore.
Partitions burin (série), 2020, burin sur cuivre
Les « Chaises longues » est une série au burin prenant pour point de départ des profils de chaises longues de sanatorium, signées de grands architectes et designers modernistes comme Prouvé ou Aalto. Sur ces lignes, vient s’inscrire, plus ou moins, une silhouette et ses organes protubérants. Cette série de chambres brasse aussi cet air pris entre « le bon air » et celui qui véhicule des formes contagieuses (la tuberculose à l’époque, d’autres maladies aujourd’hui…). Les planches sont tirées individuellement, par couple ou par quatre.
Chaises longues (série), 2020, burin sur cuivre
Aussi série « en délicatesse »:
Voir aussi le travail sur linoléum : ici